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Conseils pour propriétaires

Auto-Entrepreneur Gestion Conciergerie : Guide pour Réussir

Lancez votre activité d'Auto-Entrepreneur Gestion Conciergerie. Découvrez plafonds, cotisations, obligations et comment évoluer en SASU pour réussir.
Auto-Entrepreneur Gestion Conciergerie : Guide pour Réussir

Se lancer dans la gestion de conciergerie en tant qu'auto-entrepreneur est souvent la voie la plus simple et la plus sûre pour mettre son projet à l'épreuve. Ce statut juridique, très apprécié pour sa simplicité, vous permet de transformer une idée en une véritable entreprise, le tout avec un minimum de contraintes administratives et de risques financiers. C'est parfait pour démarrer.

Pourquoi le statut d'auto-entrepreneur est un excellent choix pour votre conciergerie

Monter une activité de conciergerie, que ce soit pour de la location saisonnière ou des services aux entreprises, exige de l'agilité. Le statut d'auto-entrepreneur colle parfaitement à cette réalité. Il offre un cadre souple pour vous lancer, tester votre offre et la faire grandir sans la lourdeur administrative d'une société classique.

Ce choix vous permet de vous concentrer sur ce qui compte vraiment au début : trouver vos premiers clients et peaufiner vos services. Les démarches de création sont rapides, entièrement en ligne, et les obligations comptables sont très légères. Résultat ? Vous gagnez un temps précieux que vous pouvez consacrer au terrain.

Un secteur qui a le vent en poupe

Le marché de la conciergerie privée en France est en plein boom. On a vu le chiffre d'affaires du secteur doubler entre 2011 et 2018. Aujourd'hui, on compte près de 5 000 conciergeries locatives dans le pays, pour un chiffre d'affaires total de 50 millions d'euros.

Et ce n'est pas près de s'arrêter : la croissance annuelle moyenne est estimée à plus de 7,5 %. Cela montre bien qu'il y a de la place pour de nouveaux entrepreneurs motivés.

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Les avantages concrets du statut d'auto-entrepreneur

Opter pour la micro-entreprise, c'est choisir des atouts immédiats pour votre projet.

Pour vous donner une vision claire, voici un tableau récapitulatif des avantages de ce statut pour une activité de conciergerie.

Le statut d'auto-entrepreneur pour une conciergerie en un coup d'œil

CaractéristiqueDétails pratiquesVotre avantage direct
Création simplifiéeDémarches 100 % en ligne, rapides et gratuites.Vous êtes opérationnel en quelques jours, sans frais de création.
Gestion administrative allégéeTenue d'un simple livre des recettes. Pas de bilan annuel.Moins de paperasse, donc plus de temps pour vos clients.
Cotisations "au réel"Vous payez des charges sociales uniquement sur le CA encaissé.Pas de chiffre d'affaires = zéro charge sociale. Le risque est minime.
Franchise en base de TVAPas de TVA à facturer (sous les seuils légaux).Vos tarifs sont plus compétitifs, un vrai plus pour démarrer.

En résumé, ce statut vous permet de tester votre idée en conditions réelles sans vous mettre en danger financièrement. C'est le meilleur moyen de valider votre projet.

Le conseil du pro : Voyez ce statut comme un tremplin. Il vous donne la liberté de valider votre concept et de bâtir votre portefeuille de clients sans prendre de risques démesurés. C'est la meilleure façon de savoir si votre projet est viable avant d'envisager, peut-être un jour, de passer en société.

La simplicité de ce régime vous aide à vous concentrer sur la qualité de vos services, ce qui est la clé du succès dans ce métier. Pour creuser les aspects pratiques, notre guide complet sur comment ouvrir une conciergerie vous donnera encore plus de détails. C'est vraiment le modèle idéal pour poser des bases solides dans la gestion de conciergerie.

Bien gérer les finances de votre conciergerie en micro-entreprise

L'un des plus gros avantages du statut d'auto-entrepreneur, c'est sa simplicité. Mais attention, cela ne veut pas dire qu'on peut se permettre une gestion financière approximative. Pour que votre activité de conciergerie soit pérenne, il est crucial de bien connaître les chiffres qui comptent.

Voyons ensemble comment piloter votre trésorerie, anticiper vos charges et éviter les mauvaises surprises.

Les plafonds de chiffre d'affaires à avoir en tête

Le statut de micro-entreprise est accessible tant que vous ne dépassez pas certains seuils de chiffre d'affaires (CA) annuel. En tant que prestataire de services, ce qui est le cas pour une activité de conciergerie, le plafond de base est de 77 700 € hors taxes par an. Tant que vous restez sous ce seuil, vous bénéficiez des régimes micro-social et micro-fiscal simplifiés.

Cependant, il existe un seuil de tolérance, fixé à 85 800 €. Si vous dépassez 77 700 € une année mais restez sous 85 800 €, vous pouvez conserver le statut, à condition de repasser sous le seuil de 77 700 € l'année suivante. Si vous dépassez 77 700 € deux années de suite, vous sortez du régime au 1er janvier de l'année suivante.

Un autre plafond est crucial pour vos tarifs : celui de la TVA. Par défaut, vous êtes en "franchise en base de TVA" (vous ne facturez pas de TVA). Cet avantage s'applique tant que votre CA annuel ne dépasse pas 36 800 € (avec un seuil de tolérance à 39 100 €). Au-delà, vous devez facturer et déclarer la TVA.

Comprendre et calculer vos cotisations sociales

C'est là que réside la magie de la micro-entreprise : vos charges sociales sont calculées uniquement sur ce que vous encaissez. La règle est simple et rassurante : pas de chiffre d'affaires, pas de cotisations.

Pour une activité de prestation de services libérale non réglementée comme la conciergerie, le taux des cotisations sociales est de 21,2 % de votre chiffre d'affaires encaissé. Ce prélèvement couvre l'essentiel de votre protection sociale : assurance maladie-maternité, retraite (base et complémentaire), invalidité-décès et allocations familiales.

Un exemple concret pour y voir plus clair : Imaginons que vous facturiez 1 500 € de prestations ce mois-ci. Votre déclaration à l'URSSAF sera limpide. Vos charges se calculeront ainsi : 1 500 € x 21,2 % = 318 €. Il vous restera donc 1 182 € dans la poche, avant impôt sur le revenu.

Cette méthode de calcul vous donne une vision très nette de votre rentabilité pour chaque client et vous aide à fixer des tarifs justes.

L'image ci-dessous résume bien les étapes clés pour se lancer, depuis les premières démarches jusqu'à la signature de vos premiers contrats.

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On voit bien que la maîtrise des aspects financiers est tout aussi importante que la définition de vos services ou votre stratégie pour trouver des clients.

Les obligations comptables et autres frais à ne pas oublier

Au-delà des cotisations sociales, quelques autres éléments financiers sont à intégrer dans votre gestion pour rester serein.

  • Le versement libératoire de l'impôt sur le revenu : C'est une option très pratique. Elle vous permet de payer votre impôt sur le revenu en même temps que vos cotisations, en ajoutant simplement un prélèvement de 2,2 % sur votre CA. Cela évite la grosse régularisation d'impôt en fin d'année.
  • La Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) : C'est un impôt local que presque toutes les entreprises paient. La bonne nouvelle ? Vous en êtes totalement exonéré l'année de la création de votre activité. Ensuite, son montant dépendra de votre commune et du chiffre d'affaires réalisé.
  • Les obligations comptables : Elles sont légères mais cruciales. Vous devez tenir un livre des recettes qui liste chronologiquement tous vos encaissements (date, montant, client, mode de paiement). L'ouverture d'un compte bancaire dédié à votre activité est également obligatoire si votre CA dépasse 10 000 € pendant deux années consécutives. Enfin, vous devez émettre des factures conformes pour chaque prestation.

Bien comprendre ces règles est un vrai plus. Cela rassure les propriétaires qui vous confient leurs biens, car ils voient que vous êtes un professionnel sérieux. D'ailleurs, si vous voulez creuser le sujet, notre guide sur la fiscalité de la location saisonnière en LMNP contient des informations précieuses pour eux comme pour vous.

Préparer l'avenir : l'évolution vers la SASU

Quand votre activité de conciergerie commencera à bien tourner et que vous vous rapprocherez des plafonds, il faudra penser à la suite. Le passage en société, et notamment en SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle), est souvent l'évolution la plus logique.

Ce changement de statut vous permettra de déduire toutes vos charges réelles (frais de déplacement, abonnements logiciels, assurance...), ce qui est impossible en micro-entreprise où l'on bénéficie d'un abattement forfaitaire. La SASU protège aussi mieux votre patrimoine personnel en le séparant de celui de l'entreprise et vous offre plus de crédibilité pour de futurs financements. Mon conseil : commencez à vous renseigner sur cette option dès que votre CA annuel dépasse les 50 000 €. Cela vous laissera le temps de préparer cette transition en douceur.

Gérer le cadre financier et légal de votre conciergerie

Pour que votre activité de conciergerie décolle et soit durable, il ne suffit pas d'être bon sur le terrain. Vous devez aussi maîtriser les aspects financiers et légaux du statut d'auto-entrepreneur. C'est ce qui vous permettra de piloter votre affaire sereinement, d'anticiper les coups durs et de planifier votre croissance.

Les plafonds de chiffre d’affaires à garder à l'œil

Le régime de la micro-entreprise est un excellent tremplin, notamment grâce à sa simplicité. Mais cette simplicité est conditionnée par des seuils de chiffre d’affaires (CA) annuel. Pour les prestations de services, comme la conciergerie, le plafond est fixé à 77 700 € hors taxes.

Tant que vous restez sous ce montant, vous profitez d'une gestion ultra-simplifiée. C'est un vrai plus pour se lancer. Attention cependant : si vous dépassez ce seuil deux années de suite, vous sortez automatiquement du régime au 1er janvier qui suit. Vous basculez alors au régime réel, ce qui implique une gestion comptable bien plus lourde.

Il existe une petite souplesse : un seuil de "tolérance" à 85 800 €. Si vous le dépassez sur une seule année, pas de panique. Vous pouvez rester micro-entrepreneur, à condition de repasser sous la barre des 77 700 € l'année suivante.

Un point crucial : la TVA. Par défaut, vous êtes en "franchise en base de TVA". Concrètement, vous ne la facturez pas et ne la déclarez pas. Cet avantage s'arrête si votre CA dépasse 36 800 € par an (ou 39 100 € avec la tolérance). Au-delà, vous devrez appliquer la TVA sur vos factures, la déclarer et la reverser à l'État. Pensez-y en amont, car cela impactera directement votre grille tarifaire !

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Calculer et anticiper vos cotisations sociales

C'est sans doute le plus grand avantage du statut : vous ne payez des charges que sur ce que vous encaissez. Un mois sans chiffre d'affaires ? Zéro charge à payer. C'est un filet de sécurité énorme quand on débute.

Pour les prestations de services comme les vôtres, le taux de cotisations sociales est de 21,2 % de votre CA encaissé. Ce prélèvement unique, à déclarer mensuellement ou trimestriellement à l'URSSAF, couvre toute votre protection sociale (santé, retraite, allocations familiales, invalidité-décès).

Mettons-nous en situation. Vous facturez 2 000 € de services de conciergerie ce mois-ci. Le calcul est simple :2 000 € x 21,2 % = 424 € de cotisations sociales.

Il vous reste donc 1 576 € de revenu net avant impôt. Cette transparence est essentielle : elle vous aide à fixer des tarifs justes et à savoir exactement combien vous gagnez.

Les obligations comptables, même simplifiées

"Gestion allégée" ne veut pas dire "inexistante". Pour être perçu comme un professionnel fiable et rester dans les clous, il y a quelques règles à suivre.

  • Le livre des recettes : C'est un registre qui liste, dans l'ordre chronologique, tous vos encaissements. Pour chaque entrée, il faut la date, le montant, l'identité du client et le mode de paiement. Un simple tableur Excel ou Google Sheets fait parfaitement l'affaire au début.
  • Des factures impeccables : Chaque service doit être facturé. Vos factures doivent comporter des mentions obligatoires comme votre numéro SIREN, les coordonnées du client, et la fameuse mention "TVA non applicable, art. 293 B du CGI" (tant que vous êtes en franchise).
  • Un compte bancaire dédié : L'obligation légale d'ouvrir un compte séparé de votre compte personnel s'applique si votre CA dépasse 10 000 € pendant deux ans d'affilée. Mon conseil ? Faites-le dès le premier jour. C'est une question de clarté et de professionnalisme.

Préparer l'étape d'après : le passage en société (SASU)

La micro-entreprise est un tremplin formidable, mais rarement une destination finale pour une activité qui se développe bien. À mesure que votre conciergerie va grandir, vous allez vous rapprocher dangereusement des plafonds. Il est vital d'anticiper ce virage.

Lorsque les seuils sont en vue, passer en société est souvent la meilleure stratégie. L'évolution la plus naturelle est la SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle).

Pourquoi c'est une option si intéressante ?

  1. Déduire vos charges réelles : Fin de l'abattement forfaitaire ! En SASU, vous déduisez toutes vos dépenses professionnelles : frais de déplacement, achats de produits d'accueil, abonnements à des logiciels, assurances... Cela peut faire chuter votre base imposable et donc vos impôts.
  2. Protéger votre patrimoine : Votre responsabilité est limitée au capital de la société. En cas de pépin financier, votre maison et vos économies personnelles sont à l'abri. C'est une sécurité non négligeable.
  3. Un meilleur statut social : En tant que président de SASU, vous êtes "assimilé-salarié". Vous cotisez à un régime qui vous offre une protection sociale bien plus complète, notamment pour la retraite.

Mon expérience me fait dire qu'il faut commencer à y réfléchir sérieusement quand votre CA annuel atteint la barre des 50 000 € à 60 000 €. Cela vous donne le temps de trouver un bon expert-comptable qui vous accompagnera pour que cette transition majeure se fasse en douceur, sans stress et au meilleur moment.

Gérer la comptabilité et l'administratif sans se prendre la tête

Pour que votre activité de conciergerie décolle, il faut pouvoir vous consacrer à l'essentiel : chouchouter vos clients et leurs biens. La gestion administrative, ce n'est pas ce qui vous fait vibrer, et c'est normal ! Heureusement, le statut d'auto-entrepreneur est conçu pour être simple. Il y a tout de même quelques règles du jeu à connaître pour travailler l'esprit tranquille.

Voyez ça non pas comme une contrainte, mais comme le socle de votre crédibilité. Une gestion carrée, c'est un signe de professionnalisme qui rassure tout le monde : vos clients, la banque, et surtout, vous-même.

Maîtriser les plafonds de chiffre d’affaires

Le grand avantage de la micro-entreprise, c'est sa simplicité. Mais cette simplicité est conditionnée par des plafonds de chiffre d'affaires (CA) à ne pas dépasser. Pour une activité de conciergerie, qui est une prestation de services, le seuil à avoir en tête est de 77 700 € hors taxes par an. Tant que vous êtes en dessous, vous profitez de tous les avantages du régime.

Un autre chiffre est encore plus important au démarrage : 36 800 €. C'est le seuil de la franchise en base de TVA. Concrètement, tant que votre CA annuel ne dépasse pas ce montant, vous ne facturez pas la TVA. Vos clients paient le prix affiché, point final. C'est un vrai plus pour être compétitif quand on se lance. Si vous dépassez ce seuil (ou le seuil majoré de 39 100 €), vous devrez commencer à facturer la TVA, ce qui change un peu la donne sur vos tarifs et vos déclarations.

Comprendre le calcul de vos cotisations sociales

C'est LA règle d'or qui rassure tous les auto-entrepreneurs : pas de chiffre d'affaires, pas de cotisations. Si un mois vous ne rentrez rien, vous ne payez rien. C'est un énorme filet de sécurité, surtout les premiers temps.

Dès que vous encaissez, l'État prélève sa part pour financer votre protection sociale (santé, retraite, etc.). Pour les prestations de services comme la conciergerie, ce taux est fixe : 21,2 % de votre chiffre d'affaires. C'est simple, net et prévisible. Vous déclarez ce montant chaque mois ou chaque trimestre (au choix) sur le site de l'URSSAF.

Pour vous donner une idée : Imaginez que vous facturez pour 1 000 € de prestations ce mois-ci. L'URSSAF prélèvera 212 € (1 000 € x 21,2 %). Il vous restera donc 788 € dans votre poche avant impôt. Cette clarté est précieuse pour fixer vos prix et savoir exactement ce que vous gagnez.

Les obligations comptables à ne pas négliger

Même si on parle de "micro-comptabilité", il faut un minimum de rigueur. Voici les trois piliers pour être en règle.

  • Tenir un livre des recettes. C'est un registre de toutes vos rentrées d'argent. Pour chaque paiement, notez la date, le montant, le nom du client et le moyen de paiement. Un simple tableau sur Excel ou Google Sheets fait parfaitement l'affaire.
  • Émettre des factures propres. Chaque mission doit donner lieu à une facture. Elle doit contenir des informations obligatoires : votre numéro SIREN, les coordonnées du client, un numéro de facture unique, et la mention "TVA non applicable, art. 293 B du CGI".
  • Ouvrir un compte bancaire dédié. La loi l'impose si votre CA dépasse 10 000 € deux années de suite. Mais c'est un conseil d'ami : ouvrez-en un dès le premier jour. Séparer vos finances pro et perso vous sauvera de bien des maux de tête et rendra votre gestion limpide.

Pour vous aider à y voir plus clair, voici un tableau qui résume tout ça.

Checklist des obligations comptables et administratives

Un récapitulatif pratique des devoirs de l'auto-entrepreneur en conciergerie pour une gestion saine et conforme.

ObligationCe que cela implique concrètementNotre conseil pour simplifier
Déclaration du CADéclarer chaque mois ou chaque trimestre (au choix) le chiffre d'affaires encaissé sur le site de l'URSSAF.Optez pour la déclaration mensuelle. C'est plus facile de s'y tenir et ça lisse vos paiements.
Livre des recettesMaintenir un registre chronologique de tous vos encaissements (date, client, montant, mode de paiement).Utilisez un modèle de tableur simple dès le départ ou un outil comme Indy.
FacturationCréer une facture pour chaque prestation, avec toutes les mentions légales requises.Créez un modèle de facture sur un logiciel de traitement de texte et numérotez-les bien (ex: 2024-001, 2024-002...).
Compte bancaire dédiéUtiliser un compte bancaire séparé pour toutes les transactions professionnelles (encaissements et dépenses).Ouvrez un compte pro en ligne. Ils sont souvent moins chers et parfaitement adaptés aux auto-entrepreneurs.

Gardez ce tableau à portée de main. Le respect de ces quelques règles est la clé pour vous concentrer sur votre croissance en toute sérénité.

Anticiper le passage en société (SASU)

La micro-entreprise, c'est le tremplin idéal. Mais à un moment donné, si tout se passe bien, vous allez vous sentir à l'étroit. Quand votre activité cartonne et que les plafonds se rapprochent, il est temps de penser à la suite. L'évolution la plus courante et la plus protectrice est le passage en société, notamment en SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle).

Pourquoi y penser ?

  1. Déduire vos vraies charges : En SASU, fini l'abattement forfaitaire. Vous pouvez déduire toutes vos dépenses réelles : essence, assurance auto, logiciels, téléphone, achats de matériel... Si vous avez beaucoup de frais, c'est bien plus avantageux.
  2. Protéger votre patrimoine : C'est un point crucial. En société, votre responsabilité est limitée au capital de l'entreprise. En cas de pépin financier, vos biens personnels (maison, voiture) sont à l'abri.
  3. Piloter votre rémunération : La SASU offre plus de souplesse. Vous pouvez choisir de vous verser un salaire (qui vous donne une meilleure protection sociale) et/ou des dividendes. C'est une stratégie à mettre en place pour optimiser vos revenus et vos impôts.

Commencez à réfléchir sérieusement à cette transition lorsque votre chiffre d'affaires dépasse de manière régulière les 50 000 € par an. Cela vous donnera le temps de trouver un bon expert-comptable pour vous accompagner et préparer ce virage en douceur.

Anticiper la croissance : quand et comment passer de la micro-entreprise à la SASU ?

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Le statut d'auto-entrepreneur est un tremplin fantastique pour se lancer dans la conciergerie. Mais si tout se passe bien, vous allez vite vous heurter à ses limites. Voir son chiffre d'affaires grimper est une excellente nouvelle, mais cela signifie aussi qu'il faut penser à l'étape d'après. Dépasser les plafonds de la micro-entreprise n'est pas un échec, c'est au contraire le signal que votre activité a du potentiel et qu'elle est prête à grandir.

L'essentiel est d'anticiper ce changement pour ne pas le subir. Il faut comprendre ce qui se passe concrètement quand on franchit les seuils et préparer tranquillement la transition vers une structure plus solide, comme la SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle).

Que se passe-t-il quand on dépasse les plafonds ?

Le régime de la micro-entreprise est conditionné à des plafonds de chiffre d'affaires. Pour la prestation de services, le plafond principal est de 77 700 € par an. Si vous dépassez ce montant deux années de suite, vous sortez du régime.

Mais les conséquences se font sentir bien avant :

  1. Le basculement à la TVA : C'est le premier seuil à surveiller. Dès que votre CA dépasse 36 800 € (avec un seuil de tolérance à 39 100 €), vous devez commencer à facturer la TVA (généralement 20 %) à vos clients. Cela impacte vos prix et votre gestion administrative.
  2. La sortie du régime micro-fiscal : En dépassant durablement les 77 700 €, fini l'abattement forfaitaire de 50% pour le calcul de vos impôts. Vous passez au régime réel d'imposition, ce qui signifie que vous devez tenir une comptabilité complète (bilan, compte de résultat). L'aide d'un expert-comptable devient indispensable.

Ces changements peuvent être un choc si on ne s'y prépare pas. C'est pourquoi il est crucial de les anticiper.

Les obligations comptables, même en micro-entreprise

Même avec sa gestion simplifiée, le statut d'auto-entrepreneur demande de la rigueur. C'est la base de votre crédibilité professionnelle.

  • Tenir un livre des recettes : C'est une obligation légale. Vous devez y inscrire chronologiquement toutes vos rentrées d'argent. Un simple fichier Excel bien tenu peut suffire au début.
  • Facturer dans les règles : Chaque prestation doit donner lieu à une facture avec toutes les mentions légales (votre numéro SIREN, vos coordonnées, le détail de la prestation, etc.).
  • Avoir un compte bancaire dédié : L'obligation stricte ne s'applique qu'après avoir dépassé 10 000 € de CA pendant deux années consécutives, mais c'est une excellente habitude à prendre dès le début pour une gestion claire.

Respecter ces règles n'est pas qu'une simple corvée administrative. C'est une preuve de sérieux qui rassure vos clients et vos partenaires. Et croyez-moi, ça facilite énormément les choses le jour où vous décidez de créer une société.

Pourquoi la SASU est une évolution logique et stratégique

Quand votre conciergerie se sent à l'étroit en micro-entreprise, la SASU s'impose comme une évolution naturelle. Ce n'est pas une contrainte, mais une opportunité pour passer à la vitesse supérieure.

Comparatif rapide : Micro-entreprise vs. SASU

Point CléMicro-entrepriseSASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle)
Plafonds de CALimité à 77 700 € pour les services.Aucun plafond. Le ciel est la limite !
Déduction des chargesImpossible (vous avez un abattement forfaitaire de 50 %).Vous pouvez déduire toutes vos charges réelles : voiture, logiciels, assurances, matériel...
Protection du patrimoineVotre patrimoine personnel et professionnel sont liés.Protection totale de votre patrimoine personnel. Votre responsabilité est limitée à vos apports.
Régime socialVous êtes Travailleur Non-Salarié (TNS).Le dirigeant est "assimilé-salarié", ce qui offre une meilleure protection sociale (notamment pour la retraite).
Potentiel de croissanceLimité. Impossible de s'associer.Vous pouvez embaucher, faire entrer des associés (en passant en SAS), et chercher des investisseurs.

Le bon moment pour faire le grand saut

Alors, concrètement, quand faut-il se lancer dans la création d'une SASU ? Il n'y a pas de date magique, mais des signaux clairs doivent vous mettre la puce à l'oreille.

  • Scénario 1 : La croissance anticipée. Votre chiffre d'affaires dépasse les 50 000 € et vous sentez que la dynamique est bonne. Vous savez que le plafond sera atteint l'année suivante. C'est le moment parfait pour prendre les devants et contacter un expert-comptable pour préparer la transition en douceur.
  • Scénario 2 : Les charges qui explosent. Vos frais professionnels deviennent conséquents : beaucoup de kilomètres en voiture, des abonnements à des channel managers coûteux, des produits d'accueil... Si ces frais dépassent 50 % de votre chiffre d'affaires, l'abattement de la micro-entreprise n'est plus intéressant pour vous. La SASU vous permettra de tout déduire et donc de payer moins d'impôts.
  • Scénario 3 : Le besoin de crédibilité et de protection. Vous commencez à signer des contrats avec des propriétaires importants, des agences ou des entreprises. La structure d'une SASU renforce votre image professionnelle et, surtout, elle met votre patrimoine personnel à l'abri en cas de pépin.

Le passage de la micro-entreprise à la SASU est une étape clé. C'est la preuve que votre business model fonctionne et qu'il est temps de lui donner les moyens de ses ambitions. Bien préparée, cette transition n'est pas un problème, c'est un véritable accélérateur de croissance.

Les questions que tout le monde se pose avant de se lancer

Quand on décide de monter sa conciergerie en tant qu'auto-entrepreneur, on a forcément la tête pleine de questions. C'est tout à fait normal. Démêlons ensemble les points les plus importants pour que vous puissiez démarrer votre activité l'esprit tranquille.

Quel code APE choisir pour ma conciergerie ?

C’est souvent le premier casse-tête administratif ! Le choix du bon code APE (Activité Principale Exercée) est crucial car il définit le cadre légal de votre activité.

Dans la plupart des cas, le code 96.09Z - Autres services personnels n.c.a. sera votre meilleur allié. Il est assez large pour couvrir la majorité des prestations d'une conciergerie : l'accueil des voyageurs, la gestion du linge, la coordination du ménage, bref, tous ces services qui facilitent la vie des propriétaires.

Attention, si votre offre se concentre quasi exclusivement sur la gestion administrative (comme la recherche de locataires ou la signature des baux), on pourrait penser au code 68.32A (Administration de biens immobiliers). Mais prudence ! Cette activité est réglementée et nécessite une carte professionnelle. Soyez donc très clair sur la nature de vos services pour éviter toute complication.

L'assurance pro, est-ce vraiment obligatoire ?

La réponse est un grand oui. C'est même le point sur lequel vous ne devez faire aucune impasse. Souscrire une assurance Responsabilité Civile Professionnelle (RC Pro) n'est pas une option, c'est une nécessité.

Imaginez un instant : vous perdez le trousseau de clés d'un appartement ou, lors d'une intervention, un objet de valeur est accidentellement cassé. Sans RC Pro, c’est votre patrimoine personnel qui est en jeu. Cette assurance vous couvre en cas de pépin et, croyez-moi, elle protège autant votre portefeuille que votre réputation.

Mon conseil d'expert : Ne considérez pas l'assurance comme une simple dépense, mais comme un véritable investissement dans votre crédibilité. C'est un argument de poids qui rassure immédiatement les propriétaires et vous démarque de la concurrence moins sérieuse.

Peut-on démarrer en touchant le chômage ?

Oui, et c'est une excellente nouvelle pour beaucoup d'entrepreneurs ! Vous pouvez tout à fait cumuler vos premiers revenus de conciergerie avec l'Allocation d'Aide au Retour à l'Emploi (ARE). C'est un dispositif pensé pour encourager la création d'entreprise en offrant un filet de sécurité financier.

Le calcul peut sembler complexe, mais l'idée est simple. Pôle Emploi prend en compte votre chiffre d'affaires, applique un abattement, et ajuste vos allocations en conséquence. Vous ne perdez pas tout, loin de là. Par exemple, avec une ARE de 1200 € et un CA de 1150 €, vous pourriez toujours percevoir environ 800 € d'allocations en plus de vos revenus. C'est un soutien précieux le temps de vous constituer une clientèle solide.

Pour bien comprendre les détails de ce cumul, je vous recommande de lire cet article très clair sur comment créer sa conciergerie en sortant du chômage. C'est une stratégie qui permet de se lancer avec beaucoup moins de pression et de se concentrer sur l'essentiel : faire grandir votre affaire.


Pour vous aider à maximiser la rentabilité de vos biens et à trouver les meilleurs partenaires, QuelleConciergerie met à votre disposition des outils performants. Utilisez notre estimateur de revenus gratuit et consultez notre annuaire pour trouver la conciergerie idéale pour vos besoins. Découvrez comment simplifier votre gestion locative sur https://www.quelleconciergerie.fr.